L’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce(CDN-NDG) cherche de nouveaux moyens pour combattre l’ascension du graffiti sur son territoire; un sujet important pour les habitants de l’arrondissement.

Connue pour son approche proactive envers le nettoyage de graffitis, ainsi que pour son programme efficace d’intervention, l’arrondissement offre sans frais le nettoyage de graffitis sur les immeubles privés – résidentiels ou commerciaux – par l’entremise du programme Prévention NDG.

Récemment, l’arrondissement fait les manchettes avec la proposition d’une nouvelle initiative où l’arrondissement montréalais obligerait les propriétaires d’immeubles à faire nettoyer tout graffiti repéré sur leur(s) édifice(s) dans un délai spécifique. S’ils ne le font pas, ils pourraient recevoir une amende pouvant atteindre jusqu’à 4000 $. Voici un article paru à ce sujet dans le Montreal Gazette du 31 août.

Nous  avons reçu plusieurs questions et commentaires à ce sujet, en plus d’être sollicités par certains médias pour commenter. Il semble qu’il y ait  de la confusion autour de l’initiative – voici donc notre point de vue;

Si le programme actuel est maintenu, et que les propriétaires mis à l’amende sont ceux qui refusent de signer le formulaire autorisant les travaux de nettoyage (gratuits), avec la décharge qui l’accompagne (incroyable, mais oui – il y en a qui refusent), alors l’arrondissement peut compter sur le soutien de Solutions-Graffiti.  L’idée de responsabiliser les propriétaires d’immeubles, de les sensibiliser aux coûts du nettoyage, ainsi qu’aux conséquences de l’inaction permettrait certainement à l’arrondissement de pouvoir compter sur une collaboration plus étroite avec les propriétaires des immeubles – qui auraient un incitatif financier à collaborer; celui d’éviter l’amende. Dans ce sens, l’initiative pourrait générer un résultat positif. Ça enlignerait les objectifs des principaux intéressés (l’arrondissement, les propriétaires et les citoyens) vers un objectif commun; celle de nettoyer le plus rapidement possible tout graffiti se trouvant dans l’arrondissement. C’est logique.

Plusieurs propriétaires des immeubles du quartier n’habitent pas ces immeubles, souvent, ils n’habitent même pas le Canada. L’intégrité visuelle de leur immeuble n’est donc pas un élément prioritaire pour eux. Toute augmentation du délai entre le repérage et le nettoyage permet à la situation d’empirer – c’est-à-dire de voir se multiplier la grosseur du graffiti, qui s’étend ensuite d’un mur à l’autre, à la ruelle, aux portes de garage, etc.

Plus le nettoyage se fait rapidement, moins le facteur incitatif se manifeste. Le graffiti attire le graffiti, donc la surface graffitée augmente avec chaque ajout, et ceci s’étend souvent aux murs ou surfaces avoisinantes.

La crainte de certains, c’est que l’initiative proposée viendrait remplacer le programme actuel par ce système punitif.  Si c’est le cas, notre expérience nous apporte à croire que le résultat serait très négatif, ne serait-ce que par la lourdeur des délais administratifs. Pensez-y; pendant que les avis sont envoyés, ensuite le suivi, ensuite les amendes, le graffiti demeure sur le mur. Cette deuxième possibilité est donc à éviter, puisqu’elle semble aller à l’encontre des progrès faits par l’arrondissement pour contrer le graffiti, et, fort probablement vouée à l’échec. Cette deuxième possibilité a d’ailleurs été discutée par Sébastien Pitre en ondes au 98.5 FM avec Benoit Dutrizac, le 1er septembre 2011, suite à l’entrevue avec Suzanne Clarke, la conseillère municipale qui est à la tête de ce mandat. Voici le lien pour écouter l’entrevue avec Mme. Clarke.

*Solutions Graffiti est le fournisseur de nettoyage de graffitis de Prévention NDG